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Saga
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Sam 20 Jan - 20:04


Qui es-tu ?
Bang N Gun & Saga

« Elle avait toujours vu beaucoup de monstres. Mais comment se comporter, quand c'est l'autre, le connu, avec qui elle ignorait comment agir ? »
La veille, après avoir été descendue du van, on avait mené la jument jusqu'à un boxe, où elle était restée toute la journée, puis toute la nuit.

Au départ, terrée contre le mur du fond, Saga s'était contentée d'écouter les bruits de la cour. C'était des sons familiers, des voix humaines, des renâclements de chevaux, des fourches ou des pelles qui cognaient le sol. Alors, elle avait fini par pointer sa tête à l'extérieur. Il y avait tellement de monde ! Tellement de personnes qu'elle ne connaissait pas. Ça l'avait rendue un peu nerveuse, mais puisque rien de nouveau se passait, son agitation s'était calmée d'elle-même.

Puis, la nuit avait délicatement remplacé le jour, et peu à peu, il y avait eu de moins en moins de monde. Tout ces changements avait agité sa nuit, et elle avait peu dormi. Au matin, des palefreniers - "Oulà, qui es-tu ? Pourquoi rentre tu chez moi ?" - avaient jeté un tas de foin dans son boxe, et elle avait mangé nerveusement (et si quelqu'un d'autre arrivait pour rentrer chez elle ?).

Enfin, bien après qu'elle ait fini sa ration, quand elle commençait à somnoler, un autre homme se présenta à sa porte, un licol dans la main. Elle s'était vivement cachée dans un coin, mais il était quand même rentré et lui avait enfilé le licol, sans s'occuper de ses ronflements ou de ses yeux qui montrait leur blanc.

Elle avait un peu dansé en sortant du boxe - "Où est-ce qu'il m'emmène ? Est-ce que je vais partir à nouveau ?" - mais il s'était contenté de la marcher longuement, lui faisant traverser de nouveaux endroits qu'elle n'avait jamais vu, pour au final la lâcher dans un paddock.

Quand il lui avait retiré son licol, elle l'avait suivi jusqu'au portail, mais il était parti sans un regard en arrière, alors elle s'était retrouvée seule. Elle avait marché vivement, la tête au ras du sol, jetant des fréquents regards vers la porte, mais toujours pas d'humain. Alors, elle avait redressé la tête, courbée l'encolure, et propulsé ses postérieurs en l'air. Après une série de joyeux coups de cul en l'air, elle avait fini par un trot relevé, avant de se poser avec un soupir satisfait et de commencer à paître.

Et alors, elle dressa la tête. Il y avait un bruit de sabots qui venaient par là.
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Lun 22 Jan - 18:28



délicate attention

saga & bang n gun

Souvent quand les deux sexes se rencontrent, il y a des tensions, de la délicatesse, mais surtout du désir. Mais avant tout, il y a un contact bien particulier à établir.

On a beau avoir reçu de l’instruction, si l’on n’est pas bien mis, les gens nous méprisent.
Ce n’est pas juste, mais c’est ainsi … Je porterai plutôt des jupons sales qu’une robe indienne.


Aujourd’hui, il faisait beau pour une fois. On est en Hiver, c’est certain : le froid s’est installé, les flocons sont parfois tombés, mais aujourd’hui est véritablement une belle journée. Le Soleil était haut dans le ciel, les oiseaux chantaient tandis que le vent n’était pas forcément des plus imposants. La chaleur se faisait presque ressentir quand nous faisons quelques efforts, un peu trop prononcé. L’étalon isabelle pouvait le distinguer à la manière que les palefreniers avaient de s’essuyer le front. Ils avaient chaud les pauvres, mais Bang aussi. Cette foutue couverture de boxe était bien trop grosse pour lui, mais surtout lourde. Il avait bien dormi cette nuit avec cette dernière, mais aujourd’hui il avait chaud. Alors lorsqu’un palefrenier vint ouvrir la porte de son box avec un sourire, il hennit & le laissa approcher. Lorsqu’il lui mit le licol, il sentit la joie venir délicatement prendre possession de son corps. Il allait sortir ! Sa première sortie de la journée. Le poney ne savait pas vraiment l’heure, mais il savait que le Soleil s’était réellement installé dans le ciel maintenant & qu’il était temps d’en profiter. Le palefrenier l’attacha à la barre de pansage, lui enleva sa couverture de box rapidement – ce qui fit infiltrer quelque peu le froid & le fit frissonner – pour ensuite lui mettre une couverture de paddock. Elle était moche. Noir avec des étoiles roses … Non mais sérieux ! Qui avait osé lui acheter cela ? Où était sa virilité d’étalon de douze ans là ?

Je me fiche de tes cadeaux. Tu me donnerais Paris, ce serait toujours non.
Eh bien je trouverai ça très gentil, si ça me plaisait d’y vivre avec toi.


Ceci fait, le palefrenier le détacha pour ensuite lui donner une brève caresse sur l’encolure. L’étalon poussa un profond hennissement en trottant à côté de l’homme, qui l’emmenait vers le paddock. Il allait enfin pouvoir se défouler ! L’homme lui donna un léger accoue sur la longe, lui faisant comprendre qu’il n’était pas seul : alors l’étalon se calma, pour le suivre docilement. Il pourrait se défouler quand il serait dehors, c’était certain. Après la traversée de la cour, quelques hennissements à des chevaux dans les autres paddocks, le palefrenier finit par ouvrir la porte, faire le tour de cette dernière, mettre la tête du poney vers l’extérieur pour enfin lui enlever sa longe. Il lui donna une dernière caresse & ferma la porte. Le mâle le regarda partir pour ensuite donner une violente ruade. Il poussa un dernier hennissement, galopa une bonne partie du paddock, se roula pour ensuite longer la clôture en trottant avec de longues foulées. Il était enfin dehors ! Finalement, après plusieurs minutes de défoulement, il finit par s’ébrouer, mettant sa couverture de fillette de travers & se mit à brouter. Il n’avait pas faim, mais il savait parfaitement que ça faisait passer le temps. Il ne comprenait pas pourquoi il n’était pas avec les autres : il méritait d’avoir une famille, lui aussi, non ?

Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne.
La campagne, brûlée par les ardents de l’été, sent la mort venir avec les premiers vents froids.


Il était là, tranquillement en train de brouter. Lorsque brusquement une odeur de jument se fit sentir dans les alentours. Il dressa alors la tête, essayant de comprendre d’où venait cette douce odeur & soudain, il la vit. Une sublime petite jument arabe à la robe grise, teintée de blanc. Jeune, très jeune, mais si jolie. Elle lui rappelait quelques juments qu’il avait pu saillir, mais elle lui rappelait aussi quelques filles qu’il avait pu avoir. Finalement, elle se dirigea vers la lice, tout en poussant un profond hennissement en sa direction. Il espérait qu’elle y répondrait, très sincèrement. Il avait besoin de compagnie.
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Mer 24 Jan - 15:16


Qui es-tu ?
Bang N Gun & Saga

« Elle avait toujours vu beaucoup de monstres. Mais comment se comporter, quand c'est l'autre, le connu, avec qui elle ignorait comment agir ? »
C'était un étalon.
Il caracolait en bout de longe, mené par un palefrenier. Ce dernier le conduisit dans le paddock voisin du sien, puis il l'y lâcha.
Au début, il ne la remarqua pas, et elle demeura là où elle était, incapable de bouger, figée comme une statue par un mélange d'émotions trop fortes et trop embrouillées pour qu'elle puisse les saisir.
Mais il ne la remarqua pas.
Alors, elle se détendit peu à peu, et le détailla. C'était un étalon isabelle, qui portait une couverture noire, étoilée de rose. Elle se demanda vaguement qui avait mit un truc aussi ridicule sur un étalon, et ça l'amusa pendant un instant.
Il avait bel allure, malgré tout, galopant le long de la lice, se roulant, puis trottant avec énergie. Enfin, il se calma, commençant à manger.
Puis le vent tourna, et il dressa la tête, et il la vit.
Instinctivement, elle se crispa, et ses oreilles se couchèrent sur son crâne.
"Attention. Je suis dangereuse. Ne m'approche pas."
Mais il paraissait amical, et il hennit dans sa direction en s'approchant de la barrière.
La barrière. Il ne pouvait pas aller plus loin.
Elle se détendit, un peu, très peu, pointa ses oreilles dans sa direction, et s'approcha avec prudence, jusqu'à être à quelques pas de lui. Puis elle s'arrêta et se campa sur ses pieds, nerveuse. Toujours nerveuse. Se préparant à riposter. Ou à bondir au loin.
Là, toujours sans avancer, elle tendit lentement sa tête.
"Bonjour. Qui es-tu ?"
Elle restait curieuse, malgré tout. Et puis, c'était sa première rencontre dans ce nouveau lieu.
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Jeu 25 Jan - 7:06



délicate attention

saga & bang n gun

Souvent quand les deux sexes se rencontrent, il y a des tensions, de la délicatesse, mais surtout du désir. Mais avant tout, il y a un contact bien particulier à établir.

Ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment.
Ca ne fait pas grand bien de s’installer dans les rêves en oubliant de vivre.


& il était là, caracolant comme un jeune entier, tout juste sorti de la cour de récré. Un jeune adolescent découvrant la vie d’adulte avec délice, un jeune adolescent découvrant les plaisirs charnels avec tendresse. Il avait l’impression de redécouvrir une partie de lui en allant dans ce paddock, de découvrir un sentiment qu’il avait parfaitement oublié : la Liberté. Cette douce liberté étant en chacun de nous. Ce tendre liberté qui vient nous étreindre, au moment où l’on s’y attend le moins. Certes, c’était un étalon domestique, un cheval à que l’on a habitué à porter une selle, mais comme dirait n’importe quel humain : il reste tout de même un animal sauvage. Un animal voulant goûter à chaque instant de la liberté, à chaque brin d’herbe venant toucher ses fanons, à chaque parcelle de vent venant délicatement remuer son toupet. Il avait ce besoin ultime. Un besoin qu’il finirait par assouvir, il en était certain. Mais moi, je ne suis pas certaine qu’il survive à une telle vie. Il est violent, quand il y a besoin, mais pas assez pour survivre à un combat d’étalons sauvages. Il est méthodique quand c’est nécessaire, mais pas assez pour constituer un harem qui tiendrait la route, j’en suis convaincue.

La peur d’un nom ne fait qu’accroître la peur de la chose elle-même.
Il faut beaucoup de bravoure pour affronter ses ennemis, mais il n’en faut pas moins pour affronter ses amis.


Cette couverture le gênait, elle l’avait toujours gêné en réalité. Il appréciait les humains, ainsi que leur compagnie, mais il n’avait jamais comprit pourquoi la tondeuse était obligatoire, ainsi qu’une couverture durant l’hiver. Pourquoi ne le laisse-t-on pas se faire son poil correctement ? Pourquoi ne le laisse-t-on pas devenir un ours polaire comme tout bon cheval ? Bon d’accord, l’hiver il avait souvent froid lorsqu’il transpirait & devait resté ainsi dans son box. Alors, oui, à ce moment précis il était bien content de porter une couverture – ridicule soit-elle ou non – mais aujourd’hui c’était bien différent. De une, car le rose le décrédibiliser royalement devant une jument & de deux, car elle l’empêchait d’avoir les mouvements qu’il voulait faire dans cette pâture. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il se roulait autant car ça lui permettait de la déplacer, un tant soit peu. Bon d’accord, ça lui faisait mal lorsque les courroies venaient frotter son entre jambe, mais la liberté de pouvoir galoper joyeusement lui faisait oublier cette douleur. Finalement, une parole. Il tendit alors davantage le nez vers la jeune arabe. Elle paraissait tendue, comme apeurée par ce monde entier. Un bébé. C’était encore un bébé, mais elle avait du subir énormément de choses pour être ainsi. Alors, il ronfla des naseaux & dressa les oreilles, se montrant le plus amical possible.

Il se crée des liens particuliers lorsqu’on fait ensemble certaines choses.
Abattre une barrière en est une.


« Bonjour jeune demoiselle, je me nomme Bang N Gun & toi ? Tu es jeune n’est-ce pas ? » demanda-t-il avec sa voix rauque.

Nom de dieu, ce que ça pouvait faire du bien de parler à des chevaux, à côtoyer des chevaux, mais surtout sentir l’odeur de juments. Depuis son arrivée, il n’en avait pas croisé beaucoup malheureusement … A croire, que n’importe où on l’emmenait, on devait le séparer de ses congénères. Il ne comprendrait sans doute jamais. Il avait surtout l’impression d’être un paria, un rejeté de la société. Il espérait réellement que ceci changerait bientôt.
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Ven 26 Jan - 18:44


Qui es-tu ?
Bang N Gun & Saga

« Elle avait toujours vu beaucoup de monstres. Mais comment se comporter, quand c'est l'autre, le connu, avec qui elle ignorait comment agir ? »
L'étalon tendit son nez, lui aussi, et lança:

"Bonjour jeune demoiselle, je me nomme Bang N Gun et toi ? Tu es jeune n’est-ce pas ?"

Elle se sentait confuse et perdue. Saga ne voyait pas qu'il n'y avait aucune méchanceté dans l'autre cheval. Mais elle même était sur la défensive, trop habituée à devoir répondre aux attaques. Alors, elle prit les paroles de l'étalon comme tel, et elle lâcha, sur la défensive, ses oreilles s'abaissant contre son crâne :

"Et en quoi est-ce un mal ?"

Elle était jeune, c'est vrai. Mais ça ne voulait pas dire qu'elle était moins intelligente, ou qu'on avait le droit de la rabaisser.

Elle n'aimait pas rencontrer d'autres chevaux pour cela. Ils l'attaquaient, et comme elle ne savait pas quoi faire, soit elle fuyait, soit elle ripostait.
Saga aurait bien aimé une rencontre sans aucune tension, être calme et juste... Elle ne savait pas, c'était quoi un échange normal entre deux chevaux ?

Et quand à son nom ? Et s'il se moquait d'elle ? Un jour, un cheval s'était extasié sur son nom, mais ça avait sonné faux. Elle s'était sentie horriblement mal.

Néanmoins, elle répondit avec précaution:

"Je m'appelle Saga."

Toujours tendue sur ses membres, elle attendit la réponse de Bang N Gun.
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Mer 31 Jan - 5:30



délicate attention

saga & bang n gun

Souvent quand les deux sexes se rencontrent, il y a des tensions, de la délicatesse, mais surtout du désir. Mais avant tout, il y a un contact bien particulier à établir.

Lorsque l'avenir est sans espoir.
Le présent prend une amertume ignoble.


De la défense, les oreilles de la petite arabe se couchèrent presque immédiatement sur sa nuque lorsqu'il tendit l'encolure. Le mâle se retracta alors assez rapidement, sentant une certaine tension. Il pouvait aussi sentir l'odeur de l'angoisse chez cette pouliche - car elle avait l'air d'une pouliche, ou une ado - alors, il se recula quelque peu. Il ne comprenait pas. Qu'avait-il fait pour mériter un tel revirement ? Qu'avait-il fait pour provoquer un tel comportement chez elle ? Ca le perturbait. Il n'avait véritablement pas, ou plus, l'habitude que les juments agissent de cette manière avec lui. Bon d'accord, au premier abord, il pouvait paraître abrupte. Mais il n'était pas méchant, il ne l'avait jamais été d'ailleurs. Combien de juments étaient reparties de ses saillies en le remerciant ? Combien d'entre elles lui adressaient des salutations aimables lorsqu'il se déplaçait ? Beaucoup. Beaucoup trop pour qu'il se souvienne que certaines pouvaient avoir peur. Bon d'accord, il mettrait ça sur le compte de la jeunesse, mais il y avait autre chose : il y avait toujours autre chose. Alors, il resta là, les oreilles en avant, en secouant la tête.

" Doucement, jeune fille. Je ne suis pas là pour te faire de mal, alors range ta méchanceté dans une poche quelques instants, s'il te plaît ? "

Dans la vie, il n'y a que les plus honteux qui perdent.
C'est injuste, mais c'est ainsi.


Il finit par observer un petit peu autour de lui, essayant de comprendre ce qui pourrait faire que la jument ait un tel comportement, mais il ne trouva rien. Les bipèdes étaient rentrés, les autres chevaux broutaient sans se poser de questions. Certains chevaux étaient montés par leur cavalier, d'autres longés, mais rien de bien agressif. Alors, non, il ne comprenait absolument pas ce qui provoquait un tel caractère. Avait-elle subi des vices ? Avait-elle été bousculée dans sa jeunesse ? Lui avait-on brisé tous ses rêves ? L'avait-on brisé tout simplement ? Elle paraissait pourtant en bonne santé, la robe luisante et le regard vif. Ouais, non, il y avait un véritable problème avec cette jeune jument. Un problème qu'il devait creuser et tenter de résoudre. Délicatement, il s'approcha de nouveau - se faisant plus hésitant - et l'observa sous toutes les coutures. Pas avec un regard lubrique, seulement curieux. Elle était belle. Belle, mais bien trop jeune. Il savait qu'à cet âge-là, porter un poulain briserait toute once d'enfance. Une adorable petite arabe grise, avec des oreilles fines et un corps svelte - comme le veut sa race. Finalement, il baissa l'encolure, arracha une touffe d'herbe et hocha la tête à son prénom. Aucune moquerie dans la voix, ni de faux semblants.

" Enchanté Saga."
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Lun 5 Fév - 10:20


Qui es-tu ?
Bang N Gun & Saga

« Elle avait toujours vu beaucoup de monstres. Mais comment se comporter, quand c'est l'autre, le connu, avec qui elle ignorait comment agir ? »
Saga tressaillit comme si on l'avait frappée. Sa méchanceté? Mais... De quoi parlait-il ?
Elle tâcha de rester impassible, parce que d'après son expérience, voir la peine ne faisait qu'encourager les autres à frapper plus fort, et elle se détourna. D'un pas nerveux, elle commença à s'éloigner, jetant de fréquents regards en arrière, puis elle revint finalement, comme si elle avait eu besoin de prendre de la distance pour avoir le courage de continuer à parler.

Parce que ça devenait épuisant, de sans cesse se heurter aux autres. Peut-être ferait-elle mieux d'abandonner complètement, de ne plus essayer? De se faire isoler par les humains, loin, loin à l'écart et de ne plus voir personne. Elle avait bien vécu comme ça chez sa propriétaire, et ça avait plus été reposant qu'autre chose.
Mais en même temps... si elle était totalement honnête avec elle même, c'était faux. La compagnie de ses congénères lui avait manqué, il était resté un vide que toute la gentillesse des humains n'avait pu combler, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, vu tout ce qu'ils lui avait déjà fait.

Alors elle devrait réessayer. Il ne lui restait plus que ça à faire, de toute façon.
Mais, en admettant qu'elle mettait de côté la remarque de l'étalon sur sa méchanceté, remarque qu'elle ne comprenait pas, et sa remarque sur sa jeunesse, qu'est-ce qu'elle était censée raconter ? Demander quoi de neuf ?... Mais en même temps, qu'est-ce qu'elle pouvait dire d'autre?

Saga rassembla son courage, et elle demanda, toujours aussi nerveuse, se sentant incroyablement maladroite:

"Quoi de neuf, sinon?"

Mais, rendue bien trop méfiante, surtout avec cet étalon qu'elle ne comprenait pas, elle restait sur la défensive.
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Lun 5 Fév - 18:23
Dans la vie il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien.
Il est impossible d'arrêter de penser. (c) Delphine de Vigan - No et moi.

Elle était étrange cette petite, non sincèrement. On avait l'impression que le monde entier la persécutait, qu'un fardeau ultime planait sur ses épaules sans qu'elle ne puisse rien y faire. L'impression que malgré son âge elle avait vécu bien trop de choses. Que ses congénères n'avaient cessé de la malmener sans qu'elle ne puisse riposter. Le beige n'avait jamais rencontré de telle jument. Bien sûr, il avait déjà rencontré des juments qui pleuraient sans raison, des juments qui mordaient aussi sans raison ou tapaient, mais jamais de celles qui se méfiaient de tout et tout le monde. C'était vraiment étrange comme sensation. En fait, quoiqu'il fasse il avait l'impression de lui faire mal. Quoiqu'il dise, il avait l'impression de la blesser. Il observa brièvement la jument, mettant une oreille en avant lorsqu'il la vit s'éloigner. Elle avait peur, il le ressentait. Mais de quoi avait-elle peur ? Qu'avait-il fait pour imposer une telle méfiance dans le coeur de la petite ? Mais surtout qu'avait-elle vécu pour être aussi peu sociable ? Puis, soudain, la lumière fut. Elle était sans doute de ces chevaux qu'on enferme dans un carcan, qu'on laisse de côté simplement pour les protéger mais qui finalement se font craintifs sans raison. Il avait connu des chevaux comme ça, surtout en concours. Il en avait connu qui hennissaient sans raison, d'autres qui refusaient de sortir du box sans leur cavalier. L'humain les avait rendu beaucoup trop sensibles. Et c'est sans doute ce qui était arrivé à cette jolie grise.


De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas.
Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards. (c) Delphine de Vigan - D'après une histoire vraie.


" Quoi de neuf sinon ? "

Un rire sortit alors des lèvres de l'étalon. Pas un rire moqueur, seulement un rire sincère. C'était drôle comme situation, on pouvait remarquer à quel point la petite grise voulait faire la conversation mais ne savait pas du tout comment le faire. Il finit par secouer la tête pour tenter de se calmer, mais surtout montrer à sa partenaire que ce n'était pas de la méchanceté. Il riait plus de la situation en elle-même plutôt que la jument. Finalement, il se calma et posa de nouveau un regard empli de compassion à la petite chose.

" Boarf, à part ta rencontre. Et toi, quoi de neuf ? " dit-il tout en la regardant avec douceur. Puis, une idée lui vint. " Je ne suis pas celui dont tu devrais te méfier, crois-moi. " finit-il par prononcer en regardant vers les autres chevaux, plus jeunes qui les fixait.
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Mer 7 Fév - 11:59


Qui es-tu ?
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« Elle avait toujours vu beaucoup de monstres. Mais comment se comporter, quand c'est l'autre, le connu, avec qui elle ignorait comment agir ? »
Il éclata de rire.
Saga le fixa, éberluée et indécise.
Comment est-ce qu'elle était censée savoir comment réagir face à ce genre de comportement ?
Elle était à moitié vexée et en colère, qu'il rit de ses efforts pour essayer. Mais au moins ce n'était pas un rire moqueur... N'est-ce pas ?

Puis il secoua la tête tandis que son rire se calmait. Et là, après avoir répondu, il lui renvoya la question.
Est-ce que c'était normal ? De passer comme si de rien n'était de l'hilarité à une conversation comme ça ?

"Je viens d'arriver, alors ici tout est nouveau...", elle marmonna d'une voix si basse qu'elle était presque inaudible, se sentant encore une fois pas à sa place.

Puis l'étalon déclara:

"Je ne suis pas celui dont tu devrais te méfier, crois-moi."

Et Saga replongea dans l'incompréhension la plus totale. Elle ne devrait pas se méfier de lui, parce qu'il n'avait pas de quoi valoir sa méfiance ? Parce que d'autres méritait plus que lui qu'on se méfie d'eux ? Ou alors, c'était une menace, du genre "Tu n'as pas à te méfier de moi, ou sinon..." ?
Bon sang qu'est-ce que c'était compliqué.
Finalement, encore plus indécise qu'au début, elle décida de lui demander d'expliciter:

"C'est à dire ?"

Puis elle se demanda encore une fois si c'était la chose à faire. Et si elle avait encore dit une bêtise et qu'il recommençait à rire ? Elle commençait à paniquer. Elle jeta un regard vers l'arrière, se préparant à peut-être fuir - et, ça la détendit un peu, la voie était libre et il ne pouvait toujours pas avancer plus loin avec la barrière
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Dim 11 Fév - 22:33
C'est plein de points d'interrogation sans réponses parce que tout ça reste enfermé dans la tête sans jamais sortir par la bouche.
Après, ça se lit sur les visages toutes ces questions jamais posées et c'est que du malheur ou de la tristesse.


Alors, comme ça, elle venait tout juste d'arriver ? Elle venait tout juste de débarquer dans ce ranch ? Ses propriétaires viennent tout juste de la déposer ? Etait-elle là pour être débourrée ? Pour qu'on s'occupe d'elle ? Ou simplement en pension pour que ses humains la montent dans de meilleurs lieux ? Il se le demandait, sincèrement. En fait, cela faisait bientôt plusieurs jours qu'il était présent ici. Et il avait vu plusieurs types de chevaux. Il avait vu des juments gestantes qui étaient arrivées ici pour mettre bas, faisant apparaître des petits poulains. Il avait aussi vu des étalons venant tout simplement se reposer après une bonne saison de monte. Mais ceux qui l'intriguait le plus étaient ces chevaux en convalescence. Il y avait des blessés graves, des petites coupures mais aussi de simples chevaux ayant des soucis avec leur cavalier. Il avait beaucoup de mal avec ces chevaux, tout simplement car ils étaient vicieux. Ils avaient un caractère à eux, mais surtout un ego surdimensionné. Ils se pensaient tout permis, tout simplement car les bipèdes étaient à leur disposition. Ils envoyaient bouler tous les autres chevaux, considérant qu'ils étaient plus bas que terre. Mais savent-ils sincèrement qu'ils ne sont que des chevaux cassés, des chevaux en kit qui ne sont là que par la volonté de leur cavalier ? Qu'ils ne sont là car c'est la dernière solution avant le couteau ? Il se le demandait. Finalement, il reposa son regard ambré sur la jument grise.

" Tu venais d'où avant ? Mais surtout, pourquoi as-tu si peur de moi, en réalité ? " dit-il avec délicatesse.

Il ne comprenait pas. Comment pouvait-on avoir aussi peur de lui, sincèrement ? Il n'était pas bien méchant pourtant. Il n'a jamais été réellement méchant dans le fond. C'est sans doute pour cette raison que sa propriétaire acceptait de le faire voyager avec des poulains, ou même des juments. Il les respectait trop pour les embêter durant la route. Mais même après, il ne cessait de les protéger. En fait, soyons francs, il a un véritable leadership, il sait parfaitement qu'il a l'âme d'un chef mais il ne le proclamera jamais. Tout simplement car de un, il n'en trouve d'intérêt et deux, car il n'est pas sauvage. Quand on est cheval domestique, il n'y a aucun intérêt à être dominant sur quelqu'un selon lui. Finalement, il pencha la tête sur le côté à la question de la grise. C'est vrai ça : pourquoi ne pas se méfier de lui ? Par quel privilège devait-elle lui faire confiance ? Quel était le but de cette phrase ? Il n'en savait rien lui-même. Puis son regard se tourna vers les chevaux derrière eux, qui les fixait, et tout lui revint en mémoire. Ces chevaux étaient les fameux chevaux en convalescence. Elle devait plus se méfier d'eux que de lui, car eux, ils étaient mauvais et manipulateurs. Ils se moquaient de plus faibles qu'eux, il l'avait vu lorsqu'ils avaient malmené un pauvre poulain. Finalement, il planta son regard dans le sien.

" Méfie toi de ces chevaux avec des bandages plutôt. Ils manipulent leur monde car ils se croient tout permis. Alors que moi, je suis simplement là pour satisfaire les désirs de ma bipède. " dit-il avec franchise.
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Sam 24 Fév - 12:43


Qui es-tu ?
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« Elle avait toujours vu beaucoup de monstres. Mais comment se comporter, quand c'est l'autre, le connu, avec qui elle ignorait comment agir ? »
Sa question, de par son étrangeté, brisa son élan de fuite.
Pourquoi avait-elle peur de lui ? Il était un inconnu, il faisait partie des autres. Comment pourrait-elle ne pas avoir peur de lui ?
Pourtant ça la rendait affreusement triste. Elle voulait s'intégrer, essayer, du moins.
Mais elle ne savait comment se comporter. Et quand elle essayait, elle était violemment chassée, ou alors on riait d'elle, ou autre chose pour la renvoyer d'où elle venait.
Les autres étaient incompréhensibles, imprévisibles, et dangereux. Comment pourrait-elle ne pas les craindre ?
Mais ça aussi elle ne savait comment le dire, ni même s'il fallait le dire.
Alors, elle commença par sa première question:

"J'avais une humaine. Très gentille. On se baladait ensemble, et même si parfois c'était effrayant j'aimais ça. Et puis un jour elle m'a emmenée ici."

Et Saga n'avait pas la moindre idée de ce qui avait pu provoquer ce départ. Est-ce qu'elle reverrait un jour son humaine ? Peut-être qu'elle avait été vendue. Après tout, à chaque fois qu'elle était montée dans un van, elle avait changé de lieu puis elle n'avait jamais revu son précédent humain.

Puis son attention revint, difficilement, vers Bang N Gun, et elle chercha ses mots.
Finalement, elle lâcha brutalement:

"Pour quelle raison est-ce que je n'aurais pas peur ?"

Mais on revenait à sa question sur la méfiance. Puis il désigna de l'autre côté de la barrière quelques jeunes qui les fixaient, les membres bandés.

Elle les dévisagea, puis revint à l'étalon isabelle:

"Pourquoi ? Qui sont-ils ?"
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Mer 28 Fév - 18:15
Il faudrait dire et redire que tout ce qui nous réjouit ou nous afflige ne correspond à rien, que tout cela est parfaitement dérisoire et vain. 


... Eh bien, je me le dis et redis chaque jour, et je ne continue pas moins à me réjouir et à m'affliger.


En fait, quand il y pensait, cette jument était réellement différente de toutes celles qu'il avait pu rencontrer. Il se souvenait parfaitement de ces juments qu'il croisait en concours. Ces juments toutes bichonnées, avec leurs pions sur la tête, avec ces bandes aux jambes et surtout avec leur harnachement tout beau, tout propre. Elles savaient qu'elles étaient jolies et elles en jouaient. Souvent, elles se permettaient des choses que n'importe quel cheval n'oserait jamais. Mais souvent, elles étaient gagnantes dans les concours aussi. En fait, il n'y avait qu'une chose qu'il ne supportait pas chez ces juments : leurs caprices. Elles étaient des princesses, des gamines pourries gâtées qui ne savaient pas la chance qu'elles avaient. Puis il y avait aussi ces juments en chaleurs qu'on lui emmenait à l'époque où il était encore reproducteur. Elles, par contre, il les adorait. Certes, elles savaient parfaitement pourquoi elles étaient là : elles étaient prêtes à porter en leur sein son fils. Mais elles restaient tout de même humbles, gentilles et douces. Elles étaient réellement les jument qu'il adorait le plus, tout simplement car elles étaient naturelles. Puis il y avait cette petite jument grise. Elle, elle était complètement différente des autres car elle ne savait pas la raison du pourquoi elle était ici. En fait, sincèrement, elle lui faisait penser à un alien. Une jument venant d'une autre planète et ne comprenant pas réellement ce qu'on lui voulait. Elle paraissait douce, gentille, mais là toute de suite, elle ressemblait surtout à un animal sauvage. Un animal acculé au mur, sans réelle défense possible.
Il l'écouta attentivement, sans rien dire. Alors comme ça, son humaine l'avait emmené ici et l'y avait laissé? Il poussa un petit soupir, presque imperceptible. Les humains sont parfois durs à comprendre, en vérité. Ils vous mettent un filet, une selle, vous monte, pour finalement vous emmener dans un endroit où vous ne les reverrez plus. Et vous, vous demandez ce qui a bien pu se passer. Si vous les avez trahi, si vous avez fait une erreur quelconque mais vous ne le saurez jamais. Son humaine ne l'aimait peut-être pas assez, ou bien physiquement parlant elle ne pouvait plus l'assumer. Lui, heureusement, son humaine l'avait suivi jusqu'à ce ranch. Oh bien entendu, au départ ce fut compliqué : mais maintenant ils avaient accordés leurs violons et ils vivaient des jours heureux. Bien sûr, ils avaient encore des points à régler mais ce n'était plus comme avant. Finalement, il secoua la tête et ouvrit la bouche.
" Ton humaine t'a laissé ici ? Mais, qui te travailles du coup ? Ou alors tu es ici en convalescence  " demanda-t-il avec inquiétude.
Il était sincèrement inquiet pour elle, en effet. Car depuis que l'étalon avait commencé sa carrière, il s'était rendu compte qu'un cheval domestiqué ne peut vivre sans être monté ou tout simplement travaillé. Il avait bien trop vu de chevaux mourir de fourbure, ou tout simplement de dépression car ils n'étaient pas travaillés. Lui-même, lors de sa convalescence après une mauvaise chute dans un gué avait eu du mal. Il avait prit énormément de poids, avait perdu ses abdominaux, était devenu soudainement agressif. Alors sa propriétaire avait cédé, elle l'avait longé quelques semaines avant la fin de sa véritable convalescence. Et elle n'avait pas eu tord, puisqu'il était devenu encore plus productif qu'à l'accoutumée. Finalement, il resta sur les fesses à sa question, mais surtout le ton qu'elle avait pu utiliser. Pourquoi était-elle si brusque ? Pourquoi était-elle soudainement si sèche ? Il ne comprendrait réellement rien aux juments. Elles étaient bien trop compliquées pour lui. Il poussa un second soupir, celui-ci blasé.
" Et pourquoi aurais-tu peur ? As-tu au moins une bonne raison ? Il me semble, pourtant, m'être comporté en véritable gentil avec toi depuis le début. " répondit-il un peu séchement. Puis, il pointa des naseaux les chevaux bandés. " Ce sont des champions de dressage. Ces derniers sont capricieux, vicieux mais surtout très dragueurs. Limite forceurs. Après si tu veux tenter, je t'en prie. "
L'isabelle ne connaissait que trop bien ces champions puisqu'il les avait côtoyé plus d'une dizaine d'année. Il ne les supportait pas. Il ne les avait jamais réellement supporté en fait. En effet, ils sont bien trop précieux, bien trop capricieux mais surtout très cons. Ils se prenaient pour ce qu'ils n'étaient pas et ne savaient pas parler aux juments. Finalement, il s'ébroua un bon coup, s'éloigna de la barrière quelque peu pour se mettre à brouter calmement.
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Mar 6 Mar - 23:16


Qui es-tu ?
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« Elle avait toujours vu beaucoup de monstres. Mais comment se comporter, quand c'est l'autre, le connu, avec qui elle ignorait comment agir ? »
"Me travailler ?", elle s'enquit, se demandant à quoi ça pouvait bien correspondre.

Avec son humaine, elles partaient en balade, et on pouvait pas vraiment appeler ça du travail - même si comme elle l'avait dit ça pouvait être vraiment angoissant, jusqu'à déclencher des fuites désespérées parfois. Mais pas du travail, donc. Elle cohabitait dans un pré, vaguement avec, de l'autre côté du fil électrique, un grand hongre alezan. Elle n'avait jamais eu de relation amicale avec lui - ni même de relation -, et attendait donc souvent avec impatience que son humaine sorte de la grande maison et la selle. Puis, elles partaient par des chemins de campagne, parfois avec l'autre cheval et le fils de son humaine, parfois seules. Ensuite, elles rentraient, elle était désellée. Alors, elle retournait au morne champ ennuyant, mais au moins sécuritaire - tant qu'elle restait à l'écart du hongre.

Elle continua:

"Je ne sais pas. Je ne suis arrivée qu'hier seulement, alors peut-être que mon humaine, ou l'humain qui doit s'en charger n'est pas encore venu ?"

La fin de sa phrase avait des accents interrogatifs, mais ça paraissait important à l'étalon.

"En tout cas non, je ne suis pas en convalescence, je ne suis pas malade, ou blessée."

Mais lorsqu'elle reprit en demandant pourquoi elle aurait peur de lui, elle eu l'impression, en voyant sa réaction, d'avoir fait une faute quelque part, et il répondit d'une voix plus sèche. Mal à l'aise, Saga recula d'un pas, écoutant tout de même.
En véritable gentil ? Il ne lui semblait pas. Mais peut-être avait-ce été dans son intention, et elle s'était trompée. Bon sang, qu'est-ce que les autres étaient compliqués.
Et puis, il précisa ce qu'il avait voulu dire sur les autres étalons, et elle se demanda si sa dernière phrase s'agissait ou non d'ironie.
Mais ensuite, il s'ébroua et s'éloigna pour aller brouter.

Est-ce que c'était normal de quitter une discussion comme ça ? Elle demeura un instant incertaine, puis la tension accumulée commença à s'évacuer et petit à petit elle se détendit. Il ne faisait plus attention à elle, semblait-il.
Elle s'ébroua de son côté, puis marcha doucement jusqu'à la porte de l'enclos, posant sa tête sur la barrière, en se demandant si elle devait rester là longtemps.
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Lun 12 Mar - 17:47
Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde.


Depuis sa plus tendre enfance, l'étalon n'a jamais réellement comprit les juments. Il sait parfaitement qu'elles sont aptes à aimer, rendre heureux mais surtout élever parfaitement des poulains. Mais il connaissait aussi leurs aptitudes à être fourbes, malhonnêtes, manipulatrices mais surtout mauvaises envers leurs congénères. Il se rappelait parfaitement de Vermeille, cette ponette pie venant d'un poney club de la campagne. Sa propriétaire l'avait récupéré en pension, pour une retraite bien méritée mais l'étalon s'était rendu compte que cette ponette n'était pas vraiment comme on l'avait vendue. C'était une terreur, une véritable atrocité. Elle avait mordu sa propriétaire pour on ne sait quelle raison, elle avait botté son fils sans même se poser une seule question et surtout elle avait détruit la porte de son box pour aller manger tous les grains. Qui dit grains ingurgités d'un coup, dit bouchon oesophagien n'est-ce pas ? Il en avait vu des chevaux partir à la clinique à cause de cela : certains n'en étaient pas revenus, d'autres oui. Ceux-là étaient revenus avec des séquelles à vie. Quand je parle de séquelles, je parle de cicatrices après une opération de la dernière chance, ou tout simplement une convalescence très longue pour permettre au corps de se remettre des émotions. Alors oui, cette jument était complètement des juments qu'il avait pu rencontrer. Elle paraissait fragile, faible mais surtout méfiante de tout. Mais ne dit-on pas que la méfiance attire la méfiance ? Bang en est la preuve puisqu'il devient petit à petit méfiant de cette jument. Il ne sait que penser d'elle, il ne sait que dire ou faire avec elle.
Alors elle n'était pas là pour un débourrage, un travail ni même une convalescence ? L'étalon pencha une oreille sur le côté. Mais alors que faisait-elle là ? Qu'attendait son humaine d'elle ? Pourtant, ce haras était connu pour accueillir des poulains/pouliches en débourrage, non ? Ce haras était aussi reconnu comme un lieu de retraite, convalescence pour certains équidés pourtant. Non, il ne comprenait réellement pas. Il avait croisé des poulains, des vieux, des chevaux étant là pour des concours, des chevaux étant là pour la reproduction et d'autres tout simplement pour une remise à niveau. Mais alors cette jument, que faisait-elle là ? Cette jument cherchait quoi exactement ici ? Qu'attendait-elle ? Que recherchait-elle ? Tout pleins de questions ne cessaient de tourbillonner dans sa tête, tandis qu'il essayait de reprendre contenance. Ces questions étaient de nouvelles barrières dans son esprit, une énième méfiance qui se formait petit à petit vis-à-vis de cette grise.
Le petit isabelle sentait parfaitement le questionnement de la jument concernant son comportement. C'est vrai, comment pouvait-il changer ainsi ? Comment pouvait-il si vite s'éloigner d'une partenaire de discussion ? Tout simplement car il avait du mal. Il avait autant de mal avec la conversation, qu'avec la jument en elle-même. Il ne savait réellement pas quoi dire ou faire, il ne savait comment réagir ou même tout simplement quelle contenance de conversation avoir. En même temps, il sentait la méfiance de la jument, il sentait le rejet de tout contact, alors que voulez-vous qu'il fasse ? Que voulez-vous qu'il pense ? Mais surtout, que voulez-vous qu'il dise ? Il avait tellement l'habitude d'avoir des chevaux sociables, des juments bavardes, mais non des petites juments sauvages. Après, ne dit-on pas que quand on arrive à apprivoiser une telle âme, on peut en faire une magnifique ami ? Une magnifique amante ? C'était évident. Finalement, le poney releva la tête vers la petite grise. Là, une idée lui vint en tête. Pourquoi ne pas revenir vers elle, essayer de discuter réellement ? Pour au moins lui prouver qu'il n'était, effectivement, pas là pour être mauvais ou méchant. Alors, sans hésiter une seule seconde, il avala sa dernière bouchée d'herbe et se rapprocha de nouveau vers la barrière. Là, nonchalamment, il posa son menton sur cette dernière, posa son regard sur la grise et ouvrit la bouche, calmement.
" Je pense qu'on est partis sur de mauvaises bases. Donc ce qu'on va faire, c'est que tu vas me poser toutes les questions que tu veux sur moi et je serai le plus honnête possible. " dit-il avec calme et sincérité.
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Sam 24 Mar - 22:55


Qui es-tu ?
Bang N Gun & Saga

« Elle avait toujours vu beaucoup de monstres. Mais comment se comporter, quand c'est l'autre, le connu, avec qui elle ignorait comment agir ? »
Il s’était remis à brouter, sans se préoccuper d’elle.
Et la tension, qui, logée dans chaque fibre de ses muscles, l’avait constamment chargée de son poids, s’en allait, enfin.
Saga se sentit brusquement très fatiguée, et elle ferma à demi les yeux, la tête toujours posée sur la barrière. Mais même dans cet état, ses propres questions, auxquelles s’ajoutaient désormais celles de l’étalon, tournoyaient sans répit dans son tête. Et puis, qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire là ? Pourquoi son humaine l’avait-elle laissé ici ?
Brusquement agacée, sa queue fouilla l’air, et elle se morigéna: Bon sang, il faut que j’arrête de chouiner. Je ne peux rien changer à la situation, juste attendre et observer; et c’est que je vais faire, en arrêtant de poser des questions inutiles et de geindre.
Calmée par sa résolution, elle se détourna de la barrière, et alors, la voix de l’étalon parvint jusqu’à elle. Absorbée par ses pensées, elle n’avait pas remarqué ses mouvements. La tête reposant sur la barrière, son regard sur elle, il avait une attitude calme.
Mais ça ne suffit pas aux réflexes désormais profondément ancrés, et tous ses muscles se tendirent à nouveau, tandis qu’il disait calmement:

“Je pense qu'on est partis sur de mauvaises bases. Donc ce qu'on va faire, c'est que tu vas me poser toutes les questions que tu veux sur moi et je serai le plus honnête possible.”

Surprise, elle se figea un court instant, puis s’approcha à nouveau de la barrière - à pas prudents. Elle s’arrêta à la même distance, mettant presque ses sabots dans ses précédentes empreintes, puis réfléchit quelques instants. Puis elle se décida à poser une première question.

“Pourquoi arrêter notre discussion puis la reprendre comme ça ? Est-ce que c’est…”

Elle s’apprêtait à demander si c’était normal, mais une fois de plus la gêne l’arrêta. Est-ce que ça ne faisait pas partie des choses qu’elle était censée savoir ? Elle ne voulait plus qu’on rit d’elle... c’était si épuisant tant d’efforts pour ce résultat.
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